Né le 8 juin 1838 à Lunéville (Meurthe) ; demeurant à Paris ; contremaître serrurier ; communard.
Il était marié, sans enfant. Il avait subi deux condamnations : l’une, le 2 janvier 1864, à 25 F d’amende pour coups, et l’autre, le 19 février 1866, à deux mois de prison pour coups et rébellion. Ancien soldat au 68e régiment de ligne, il avait été libéré sans certificat de bonne conduite.
Pendant le 1er Siège, il était sergent dans le 105e bataillon de la Garde nationale et fut élu, à la mi-avril 1871, lieutenant porte-drapeau de son bataillon. Au début d’avril, il avait pris part à l’affaire de Châtillon.
Le 22 avril, il comparut devant la cour martiale en compagnie de onze autres officiers ou gardes. Tous étaient accusés « de refus de marcher à l’ennemi » au cours de la journée du 13 avril. Compte tenu du fait que Jolibois conduisit ses hommes au feu à la porte Maillot, le 14 (lui-même fut blessé légèrement), il fut acquitté — Voir J.-B. Witt. Jolibois passa ensuite 24 heures à Neuilly, puis treize jours à la porte de la Muette, trois jours enfin au fort de Vanves.
Il fut condamné, le 11 octobre 1871, par le 7e conseil de guerre, à la déportation simple, commuée, le 24 avril 1872, en un an de prison avec privation des droits civiques.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/736. — P.V. Commune, op. cit., 23 avril 1871.