JOLIVALT Jean, François, Adrien

Né le 1er avril 1834 à Sierck-les-Bains (Moselle) ; républicain de la Loire ; communard de Saint-Étienne.

Né le 1er avril 1834 à Sierck-les-Bains (Moselle) où son père était notaire ; célibataire ; il vivait en concubinage et avait deux enfants ; libre penseur, il se fit remarquer, vers 1869, par la police en assistant aux enterrements civils en uniforme d’aide de camp. Il était en effet capitaine d’état-major.

Après la proclamation de la République, il fut désigné par le nouveau préfet de la Loire, Bertholon, pour faire partie du Comité départemental républicain destiné à remplacer le conseil général dissous. Il fit partie également du comité de salut public de Saint-Étienne (Loire) créé au même moment, et fut l’animateur du Comité central républicain des quatre cantons de Saint-Étienne, créé dès le début d’octobre 1870 et placé au centre du mouvement de rénovation républicaine des institutions.

En septembre 1870, il était délégué de la Garde nationale et s’efforça de la réorganiser. Elle devait enrôler tous les citoyens de 20 à 60 ans, aptes à porter les armes, répartis en 55 compagnies qui élirent leurs officiers le 11 septembre.

Pendant la guerre de 1870-1871, il fut chef d’escadron à l’état-major de Garibaldi, puis candidat du Comité Central républicain aux élections à l’Assemblée constituante du 8 février 1871. Il obtint, avec Cluseret et Durbize, de 7 941 à 8 699 voix (Thiers : 50 665).

Il fut à la tête de l’insurrection communaliste du 25 mars 1871, à Saint-Étienne. Après l’occupation de l’Hôtel de Ville, il fut nommé commandant de la place. C’est lui qui signa, par ordre du Comité de la Garde nationale, l’appel au peuple qui fut affiché sur les murs de Saint-Étienne, le 26 mars 1871, et qui annonça l’installation à la tête de la ville d’une commission composée de quatre membres par compagnie de la Garde nationale en attendant les élections fixées au 29 — Voir Benoît Thibaudier.

Il fut condamné par contumace, le 19 octobre 1871, par la cour d’assises de Riom, à la déportation. En octobre 1872, il était encore recherché. Il se réfugia, un temps du moins, en Italie.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article62402, notice JOLIVALT Jean, François, Adrien, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 13 octobre 2019.

ŒUVRE (cotes de la Bibl. Nat.) : Mémorable histoire de Stark-Hans, conte fantaisie, introduction à divers ouvrages de philosophie théorique et pratique, Paris, Faure, 1866, in-18, 107 p. (Y2 44.203). — Croyances dans le passé et dans l’avenir, essais, religion, le prêtre dans les religions humaines, création, destinée de l’homme dans la création [etc], Paris, Vanier 1867, in-18, IV-356 p. (R 39.441). — Essai sur le catéchisme de la religion à venir, Saint-Étienne, Montagny, 1868, in-8°, 108 p. et table (R 39.440). — Renseignements utiles, Ire partie, Démocratie (La) et ses adversaires ; 2e partie, Esquisse de l’histoire de la République de 48 et du Second Empire, Saint-Étienne, 1870, in-8°, 231 p. (Lb 56/2929). — Lettres sur l’Empire et le plébiscite par Jolivalt, capitaine d’état-major démissionnaire pour les affaires de la grève de Saint-Étienne, Saint-Étienne, 1870, in-8°, 16 p. (Lb 56/2691). — Science nouvelle, l’ontologie ou la science de l’être, démonstration scientifique de la vie éternelle, ce que nous avons été sûrement hier, ce que nous serons certainement demain, Bruxelles, 1879, in-16, 212 p. (R 12.143).

SOURCES : Arch. Dép. Loire, 3 M 12, 10 M 63. — Arch. PPo., listes de contumaces (le nom est orthographié Jollivalt). — L’Éclaireur de Saint-Étienne. — Quepat N., Dictionnaire biographique de l’ancien département de la Moselle, 1887, (Ln 22/103). — Les Alsaciens-Lorrains, Dictionnaire, Paris, Jouve, 1896 (1er vol.) (Ln 22/120). — Alain Bataille, Michel Cordillot, Former les hommes et les citoyens. les réformateurs sociaux et l’éducation, 1830-1880, Les Éditions de Paris-Max Chaleil, 2010, p. 137-139.

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