JOLIVET Jules, François

Né le 22 novembre 1834 à Soing (Haute-Saône) ; peintre en bâtiment ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Demeurant à Paris ; marié, sans enfant. Ancien militaire, il avait été nommé lieutenant dans le 176e bataillon de la Garde nationale, en septembre 1870. Peu après, il passa, avec le grade de sous-lieutenant, dans les Volontaires de 1848 et les quitta en janvier 1871, n’ayant pas été réélu. Il prétendit n’avoir plus fait de service à partir de ce moment. Mais, dès le 18 mars, il était installé comme capitaine de place à la XIIIe légion par les soins de la commission siégeant, 5, avenue d’Italie, sous la direction de Duval. On lui reprocha des arrestations. R. Rigault, qui avait pris possession de la Préfecture de police, le 19 mars, y avait été suivi par Duval accompagné de Jolivet qui venait d’être nommé commandant de place et qui s’était installé dans le bureau de la permanence ; il procéda à des arrestations. Le 22 mars, Jolivet fut lui-même arrêté sur l’ordre de R. Rigault ; libéré le lendemain par Duval, il fut nommé trois ou quatre jours après, par Cluseret, commandant du fort d’Ivry. Destitué quelques jours plus tard par le gouvernement de la Commune, il fut incarcéré de nouveau le 11 avril. Jolivet prétendait n’avoir plus exercé de fonctions publiques à partir du jour où il avait été rendu à la liberté ; cependant, il fut attaché comme capitaine d’état-major à la XIIIe légion et procéda à des arrestations ; il fut arrêté pour la troisième fois le 22 mai et ne fut libéré que lors de l’incendie de la Préfecture de police. Il réussit à sortir de Paris et à se réfugier, sous le nom de Dumoulin, à Charenton où il fut arrêté le 29 juin.
On recueillit sur lui des renseignements peu favorables : ivrognerie et paresse. Il fut condamné, le 16 septembre 1871, par le 4e conseil de guerre, aux travaux forcés à perpétuité et à la privation des droits civiques. Il fut embarqué du bagne de Toulon le 19 juin 1872 à bord de la Virginie, qui arriva à Nouméa le 24 octobre. Sa peine fut commuée, le 15 novembre 1879, en déportation simple, puis remise en 1880.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article62408, notice JOLIVET Jules, François, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 13 octobre 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/756 et H colonies 86. — Arch. PPo., listes de contumaces. — Note de Louis Bretonnière.

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