Né le 23 septembre 1838 à Tours (Indre-et-Loire) ; journalier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père d’un (ou deux ?) enfant. Il avait été enfant de troupe au 5e régiment d’infanterie où son père était sergent maître d’armes. Il fut exempté du service militaire pour défaut de taille et, pendant le 1er Siège, fut employé comme palefrenier à la Compagnie des omnibus.
Sous la Commune de Paris, il fut caporal, puis sergent à la 4e compagnie de marche du 134e bataillon de la Garde nationale, alla à Neuilly, à Issy, à Gentilly et à Villejuif. Le commissaire de police du quartier de la Maison-Blanche, XIIIe arr., donna sur lui « les renseignements les plus mauvais ».
Jolly fut condamné, le 2 janvier 1872, par le 11e conseil de guerre, à la déportation simple. Notes de Nouméa en 1879 : « Depuis deux ans ce déporté s’est beaucoup amendé. Bonne conduite. Plus de docilité et de soumission, ne s’enivre plus... » Le 29 mai 1879, sa peine fut commuée en dix ans de bannissement ; le 11 octobre 1879, Jolly demanda sa libération, évoquant ses deux enfants dont la mère était morte pendant sa captivité. Le 27 novembre 1879, il obtint la remise de sa peine et rentra par la Creuse.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/753 et BB 27. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.