Par Pierre-Henri Zaidman
Né le 7 avril 1823 à Richeville (Eure) ; journalier ; domicilié 50, rue Marcadet (XVIIIe arr.) ; communard, condamné, mort en détention.
Fils d’un roulier, Jean-Baptiste Joly avait subi quatre condamnations pour vol.
Il fut volontaire pendant la guerre au 26e régiment de ligne puis il passa au 89e régiment de marche, il fut blessé et soigné à l’hospice de Pontoise. Le 7 avril 1871 il sortit et arriva à Paris le lendemain. Le 20 avril, il s’engagea dans le 259e bataillon fédéré (Légion italienne) ; pendant la Semaine sanglante, il défendit les barricades de la rue Pigalle, il fut arrêté le 29 mai dans la rue et détenu à la prison de la Lanterne à Versailles puis sur un ponton à Brest.
Selon ses anciens patrons, c’était « un vaurien de la pire espèce », il fut condamné, le 17 avril 1872, par le 17e conseil de guerre, à dix ans de détention pour faits insurrectionnels ; il mourut le 17 août 1872, à l’hôpital militaire de Versailles.
Par Pierre-Henri Zaidman
SOURCES : Arch. Min. Guerre, GR 8 J 400 (359). ― Arch. Nat., BB 24/765.