Né le 7 avril 1833 à Vadencourt [?], arr. d’Amiens (Somme) ; demeurant à Paris 10, rue Bichat (Xe arr.) ; garçon restaurateur ; communard.
Célibataire, il vivait en concubinage. Il avait été condamné, le 12 août 1863, à quinze jours de prison pour coups et blessures. D’après le commissaire de police du quartier de l’Hôpital Saint-Louis, Xe arr., Joron était très exalté.
Pendant le 1er Siège, il fut simple garde à la 3e compagnie sédentaire du 57e bataillon ; il passa, sous la Commune de Paris, à la 5e compagnie de marche. Il ne fit aucun service jusqu’au 22 mai 1871, dit-il. Ce jour-là, il serait allé avec sa compagnie à la barricade de la rue du Bac (VIIe arr.), puis serait rentré chez lui le jour même. Arrêté durant l’été, il fut incarcéré à Rochefort.
Il fut condamné, le 15 mars 1872, par le 17e conseil de guerre, à cinq ans de détention qui furent réduits à quatre ans le 22 février 1875.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/742. — Louis Bretonnière, Roger Pérennès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, 1995. — Notes de M. Cordillot.