JOUARD Joseph, Adolphe

Né le 15 mars 1830 à Puisieux (Seine-et-Marne) ; demeurant à Paris, rue de Flandre (XIXe arr.) ; journalier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire ; il avait un frère cultivateur à Étrepilly (Seine-et-Marne). Il avait subi trois condamnations : un mois de prison, en 1848, pour vagabondage, quinze jours en 1849, pour vente d’imprimés sans autorisation, trois mois de prison et 100 f d’amende, en 1859, pour complicité d’adultère ; mais il avait été libéré du service militaire avec un certificat de bonne conduite après avoir servi, de 1851 à 1857, au 27e régiment de ligne.
Pendant le 1er Siège, il fut simple garde au 29e bataillon. Sous la Commune de Paris, il s’enrôla volontairement dans le 25e bataillon en formation et obtint aussitôt le grade de sergent. Au début d’avril 1871, il alla à Issy où il ne serait resté qu’une heure ; fin avril, il servit à Levallois-Perret où il resta jusqu’au 13 mai. Malade, il donna alors sa démission de sergent et revint à Paris. Il rejoignit son bataillon le 18 mai, mais revint aussitôt à Paris. Il ne prit aucune part aux combats de rue, assura-t-il.
Il fut condamné, le 1er février 1872, par le 10e conseil de guerre, à la déportation simple. Bien noté en Nouvelle-Calédonie, sa peine fut commuée, le 9 mars 1877, en huit ans de détention ; il fut également très bien noté à Belle-Île (rapport du 26 février 1878), et il obtint la remise du reste de sa condamnation le 2 avril 1878. Il était rentré en 1877 par la Loire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article62470, notice JOUARD Joseph, Adolphe, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 15 octobre 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/762 et BB 27.

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