JOUSSET Pierre, Charles

Fils d’un cultivateur, Jousset avait servi pendant sept dans les sapeurs-pompiers de Paris puis au 10e régiment de ligne, il avait été libéré par anticipation le 21 avril 1852. Pendant son congé, il avait été condamné le 13 juin 1848 à un an d’emprisonnement pour insubordination par le 1er conseil de guerre. Il était marié à une couturière et père de deux enfants. Il fut condamné le 6 novembre 1869 par le tribunal correctionnel de Paris à six jours de prison pour outrages à agent.
Pendant le Siège de Paris, il fut élu lieutenant dans la 3e compagnie de guerre du 217e bataillon de la Garde nationale, il continua de servir après le 18 mars 1871 et fut élu capitaine. Il servit dans Paris jusqu’au 11 mai et commanda le poste de la capsulerie de Vanves, puis il alla avec sa compagnie au Petit Vanves jusqu’au 21. Il réussit à échapper à la répression en se cachant avec des vêtements civils apportés par sa femme puis en déménageant plusieurs fois et en changeant de patrons.
Il fut condamné par contumace, le 31 octobre 1872, par le 16e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée. On pensait qu’il était « affilié à une société secrète ». Il fut arrêté le 6 avril 1874 alors qu’il déménageait, et écroué à la prison du Cherche-Midi. Les témoignages ne lui étaient pas défavorables bien que certains le décrivaient comme « abusant de la boisson » et il fut condamné, le 22, en jugement contradictoire, par le 3e conseil de guerre, à un an de prison.
Il mourut le 13 août 1885 à Paris (VIe arr.).