Né le 27 août 1821 à Metz (Moselle) ; demeurant à Paris, 18, boulevard de la Chapelle (XVIIIe arr.) ; teneur de livres ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, sans enfant ; ancien sous-officier, médaillé militaire et retraité. Il fut nommé, le 8 mars 1871, capitaine adjudant-major du 64e bataillon de la Garde nationale et y servit jusqu’au 24 mai en cette qualité. Vers le 6 mai, il était allé à Issy. Juge fut arrêté le 24 mai par les troupes de Versailles, puis libéré. On l’arrêta définitivement le 3 octobre 1871.
On recueillit sur lui des renseignements assez favorables ; deux de ses frères étaient officiers et chevaliers de la Légion d’honneur. Il fut condamné, le 2 février 1872, par le 3e conseil de guerre, à la déportation simple et déchu du droit de porter la médaille militaire. Détenu un temps à Quélern, il fut noté pour son indiscipline mais, ensuite, il fut bien noté, également en déportation : agent de recouvrement à Nouméa, il vivait avec sa femme (rapport du 20 septembre 1878) ; sa peine avait été commuée, le 14 février 1877, en huit ans de détention ; elle fut remise le 15 janvier 1879. Juge rentra par le Tage.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/741 et 770. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.