Membre de la Fédération rouennaise de l’Internationale ; communard ?
Membre de la Fédération rouennaise de l’Internationale, il était, en 1870, caissier du Comité fédéral (cf. O. Testut, L’Internationale, p. 177). Voir P.V. Jullien.
Il y a certainement identité avec Julien Jules (un seul L.) chef du 141e bataillon fédéré dont voici la biographie :
Né à Bordeaux le 25 septembre 1833 ; employé de commerce ; marié, père de deux enfants ; chef du 141e bataillon fédéré ; membre de l’Association Internationale des Travailleurs, « il faisait partie en 1870 de la Fédération rouennaise ».
Son dernier domicile connu avant 1871 était, 9, rue Fontaine-au-Roi, à Paris, XIe arr.
Selon Lissagaray, Julien eut, au début de mai 1871, une courageuse attitude lors de la défense du fort d’Issy : « Le chef d’état-major laissé par Eudes avait filé. Le fort resta aux mains vaillantes de deux hommes de cœur, l’ingénieur Rist et Julien, commandant du 141e bataillon, XIe arrondissement. À eux et aux fédérés qu’ils surent retenir revient l’honneur de cette défense extraordinaire », (Histoire de la Commune, op. cit., pp. 210-211. Lissagaray y donne des extraits du journal de Rist et Julien).
Par contumace, le 3e conseil de guerre condamna Julien, le 25 juillet 1873, à la déportation dans une enceinte fortifiée.
Réfugié à Londres, il fit partie de la « Société de Solidarité d’Islington ». Il fut gracié le 26 avril 1879.
Voir E. Vaughan.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/857, n° 2835. — Arch. PPo., listes de contumaces.