MALIVIN René

Cheminot en Tunisie jusqu’en 1922, puis notaire en France ; socialiste.

Employé de la CFT (Compagnie fermière des chemins de fer tunisiens), René Malivin fut secrétaire général de l’Union des réseaux de Tunisie à partir d’avril 1918. Il fut élu au deuxième collège de la conférence consultative en 1920 sur une liste du Parti économique et social, puis au Grand conseil en 1922 sur une liste socialiste, républicaine et syndicaliste. Pendant la campagne, la gauche demanda la réforme de l’assemblée et l’annulation des conventions dont bénéficiaient les grandes compagnies. Bien informé sur les privilèges obtenus par la CFT, Malivin aurait pu être un dénonciateur redoutable ; mais il quitta brusquement la Tunisie à la fin de l’année pour prendre une charge de notaire en France. Les conditions de ce départ suscitèrent beaucoup de critiques et entraînèrent de très graves difficultés dans le syndicat des cheminots. Celui-ci fut aussi affaibli par le départ de nombreux Tunisiens après que les Français aient obtenu un « supplément colonial » de traitement, les « 33 % ». Malivin fut tout particulièrement accusé par les nationalistes et les communistes de défendre ce privilège « racial ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article6260, notice MALIVIN René, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 21 juillet 2022.

SOURCES : Tunis socialiste. — L’Avenir social. — La Voix des cheminots.

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