Né le 2 mai 1852 à Vemoncourt [?] (Meurthe) ; demeurant à Paris, 66, rue de Javel (XVe arr.) ; ferblantier ; communard.
Il était célibataire. Il habitait Paris depuis 1864. Lorsque la guerre éclata, il s’engagea dans le 29e régiment de ligne qui était devenu le 123e régiment de marche. Libéré le 10 mars 1871, il se fit incorporer, fin mars, dans le 45e bataillon fédéré. À l’entrée des troupes de Versailles, il se rendit à la caserne de Reuilly où l’on formait une compagnie d’isolés « pour pouvoir, [dit-il], toucher des vivres ». Il fut fait prisonnier par les Prussiens le 28 mai, porte de Romainville.
On recueillit sur lui de bons renseignements (du point de vue de la police) : « il ne se serait jamais occupé de politique ». Son patron, chez qui il avait été en apprentissage depuis l’âge de douze ans, déclara : « Kadner est honnête. Son intelligence est peu développée. Il travaillait régulièrement. Quant à ses opinions politiques, je crois qu’il n’en a pas. » Le 7 mai 1872, le 16e conseil de guerre condamna Kadner à un an de prison ; remise de sa peine lui fut faite le 13 septembre 1872.
SOURCE : Arch. Nat., BB 24/756.