Né le 15 janvier 1851 à Lyon ; résidant à Paris ; communard ; militant de l’AIT.
Ex-franc-tireur garibaldien, ainsi que E. Raveaud, tous deux furent délégués à l’organisation d’un « bataillon des francs-tireurs de la Révolution » (cf. J.O. Commune, 16 mai 1871). Rodolphe Kahn appartint à la commission exécutive de la Fédération républicaine du Rhône — composée d’originaires de ce département habitant Paris — solidaire de la Commune de Paris. Voir Bail.
Réfugié en Suisse, où il épousa la fille du proscrit Louis, Armand Fournier, il reconstitua en février 1876, avec l’aide d’un jeune typographe allemand, Reinsdorf, la section de Lausanne de l’Internationale qui adhéra à la Fédération jurassienne (cf. Dict., t. IV, p. 80).
Kahn, qui se réclamait du patronage de Ferdinand Gambon et de Félix Pyat, fut condamné, le 31 juillet 1876, à 20 F d’amende et aux frais dans un procès que lui intentèrent les patrons tailleurs de Lausanne. Il dut ensuite quitter le territoire vaudois et il alla à La Chaux-de-Fonds et à Genève.
Les 6 et 7 août, sans être délégué, il assista au Congrès jurassien de La Chaux-de-Fonds et joua le rôle de secrétaire avec le tapissier H. Ferré. Lui-même était dit « métallurgiste » en cette occasion.
Il fut ensuite délégué par la section d’études et de propagande de langue allemande de Lausanne au 8e Congrès général de l’AIT qui se tint à Berne du 26 au 29 octobre 1876. Il fut un des quatre secrétaires et participa à diverses commissions (cf. J. Guillaume, L’Internationale, op. cit., t. III, p. 318 et t. IV, p. 31).
SOURCE : Michel Cordillot (coord.), La Commune de Paris 1871. L’événement, les acteurs, les lieux, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l’Atelier, 2021.