Né le 18 octobre 1842 à Châlons-sur-Marne (Marne) ; demeurant à Paris 14, avenue de Châtillon (XIVe arr.) ; employé architecte ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire. Ancien sous-officier au 5e régiment de ligne, il fut libéré en 1869.
Pendant le 1er Siège, il servit comme sergent, puis comme lieutenant, dans le 136e bataillon de la Garde nationale ; il entra ensuite dans le bataillon des Volontaires de Montrouge où il fut élu capitaine. Le 26 février 1871, il fut nommé payeur des subsides accordés aux familles des Gardes nationaux et attaché, à ce titre, à la mairie du XIVe arr.
Après la proclamation de la Commune, il voulut démissionner, mais, vers le 16 avril, il fut obligé, dit-il, d’accepter le grade de commandant dans les Volontaires de Montrouge. Au début de mai, il accompagna Rossel avec deux compagnies au fort d’Issy ; il y resta deux jours, puis rentra à Paris. Le 21 mai, il alla à la barricade de la rue Brézin (XIVe arr.), puis se retira chez lui. Arrêté durant l’été, il fut incarcéré à Rochefort.
Les renseignements recueillis sur lui n’étaient « pas favorables » : c’était un « partisan très actif de la Commune ». Il avait été commandant de la IVe légion et président de conseil de guerre. Il fut condamné, le 9 janvier 1872, par le 10e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques ; il fut bien noté en déportation ; sa peine fut commuée, le 29 novembre 1876, en huit ans de détention ; il arriva à Belle-Île le 9 octobre 1877 par le Tage. Sa femme travaillait comme couturière à Paris. Remise du reste lui fut faite le 4 mars 1878.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/754 et BB 27. — Arch. Min. Guerre, 19e conseil (n° 342). — Arch. PPo., listes de contumaces. — Louis Bretonnière, Roger Pérennès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, 1995. — Notes de M. Cordillot.