KERVIZIC Louis (et non KVIZIC)

Fils d’un commerçant, Louis Kervizic avait navigué comme mousse puis matelot, il avait passé sept ans en mer sans une punition. Il travailla du 9 avril 1869 au 18 avril 1870 à la Compagnie des bateaux omnibus à Paris. Le 2 mai 1870, il fut condamné à deux ans de prison pour cris séditieux.
Libéré le 4 septembre, il combattit pendant la guerre dans l’armée de la Loire et du 18 au 28 mars 1871, il fit partie d’un détachement de marins chargé de la protection de l’assemblée à Versailles. Il se rendit ensuite à Cherbourg et obtint un congé et une feuille de route pour Dijon. Il revint à Paris et s’engagea dans la flottille de la Seine d’abord sur la chaloupe-canonnière non armée, la Caronade, puis comme maître d’équipage sur l’Estoc où il remplaça Anthime Besnard. Débarqué avec son équipage lorsque la canonnière fut coulée par les obus de l’armée versaillaise, il fut désigné pour servir les batteries de la Muette.

Après la chute de la Commune, il retrouva du travail à la Compagnie des bateaux omnibus pendant quelques jours mais il fut arrêté à son domicile 17, rue d’Orléans (IVe arr.) le 18 juin. Il fut condamné, le 24 août 1871, par le 4e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation militaire ; détenu au fort Boyard puis au fort du Château d’Oléron, il fut embarqué le 1er juin 1872 à Rochefort sur la Guerrière, et arriva le 9 novembre suivant en Nouvelle-Calédonie ; sa peine ayant été remise le 15 janvier 1879, il rentra par le Navarin. Pour avoir « corrigé » un insulteur à la presqu’île Ducos, il avait été condamné à huit ans de prison le 26 décembre 1872 confirmé en appel le 6 janvier 1873. Il fut soupçonné d’avoir fait partie de la bande dite « la Tierce ».
Il mourut le 29 juin 1908 à Paris (XVe arr.).