Né le 12 mars 1848 à Sprinkange (Luxembourg) ; tailleur d’habits ; communard.
Célibataire, il vivait en concubinage. Pendant le Siège, il servit comme garde dans la 7e compagnie sédentaire du 258e bataillon. Il passa, le 1er avril 1871, à la 1re compagnie de marche du même bataillon. Il alla à Neuilly, puis se cacha dans une cave, dit-il, où il fut découvert le 10 et fait prisonnier par les troupes de Versailles.
Le 17e conseil de guerre le condamna, le 8 mars 1872, à dix ans de bannissement. Il demandait, en avril 1872, au gouvernement luxembourgeois, d’intervenir pour qu’on le renvoie sans escorte : « Car je ne voudrais pas arriver chez moi comme un criminel, cela briserait le cœur à mon vieux père... Voilà plus d’un an qu’on me mène de prison en prison pour avoir été dans la Garde nationale de Paris, bien involontairement, du reste. » En 1880, il demeurait, 40, rue Vanderhaegen, à Bruxelles. Il avait obtenu sa grâce le 20 avril 1879 sous condition d’arrêté d’expulsion. Il fut membre à Bruxelles de la Société Prêt mutuel et Solidarité. Voir N. Weber.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/773. — Jean Sorel, Le Luxembourg et la Commune, op. cit. — Arch. Gén. Roy. Belgique, dossier de Sûreté, état du 15 avril 1880. — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Les Communards en exil. État de la proscription communaliste à Bruxelles et dans les faubourgs, Bruxelles, 1971. — Notes de M. Cordillot.