LABRUNIÈRE de MÉDICIS Charles, Édouard

Né le 2 février 1832 à Paris ; tailleur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Né à Paris ; y demeurant, 71, quai de la Seine (XIXe arr.) ; marié, sans enfant. Il avait servi quatorze ans dans l’armée, reçu les médailles de Crimée et du Mexique et avait dû être amputé de l’annulaire de la main droite à la suite d’une blessure.
Pendant le 1er Siège, il était capitaine chargé d’organiser le corps des Volontaires de la France. Le 18 mars 1871, avec Okolowicz et d’autres, il envahit le poste des sapeurs-pompiers de la rue de Sévigné. Peu après, il entra comme agent supérieur au bureau politique de la préfecture de police. Il s’y rendit coupable d’arrestations et de perquisitions. Le 11 avril, il fit une perquisition au presbytère Saint-Éloi et aux domiciles des abbés Prades et Huot, vicaires de Saint-Éloi, puis, dans la nuit du 14 au 15 avril, chez les sœurs de Saint-Lazare, etc. Labrunière nia et dit être victime de sa ressemblance avec Dubaud, chef de bureau à la préfecture de police. Il prétendit avoir été arrêté quelques jours sous la Commune « pour avoir cherché à servir la cause de l’ordre en agissant dans le sens d’une contre-révolution et en fournissant des renseignements précieux à M. de Beaufort qui organisait cette contre-révolution ».

Il s’était caché trois mois, puis devint vendeur de frites, rue Rambuteau, où il aurait été dénoncé par la femme d’un gendarme fusillé. Il fut condamné, le 24 juillet 1872, par le 5e conseil de guerre, aux travaux forcés à perpétuité ; sa femme le rejoignit en 1873 à la Nouvelle-Calédonie ; le 17 mai 1879, sa peine fut commuée en dix ans de bannissement, puis remise le 8 mai 1880. Il rentra par la Creuse.

L. Descaves, dans Philémon..., op. cit., p. 265, signale la présence à Genève, après la Commune, d’un Labrunière de Médicis, « agent subalterne » sous la Commune. S’agit-il d’un parent ?

Un « Edouar Ferdinan (sic) La Brugniere » de Médicis 22 ans, célibataire, né à Bordeaux, « artiste en peinture », demeurant 10 rue du Faubourg Montmartre, fut déposé à la Morgue le 6 juin 1832, dans un groupe de dix cadavres d’insurgés en provenance de la Porte Saint-Denis.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article62827, notice LABRUNIÈRE de MÉDICIS Charles, Édouard, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 29 octobre 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/773. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Fontoulieu, Les Églises de Paris sous la Commune, op. cit., p. 58. — Thomas Bouchet, Les Barricades, op. cit.. — Notes de Pierre Baudrier.

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