Né à Tarare (Rhône) le 6 avril 1848 ; armurier à Saint-Étienne (Loire) ; demeurant 16, rue, du Jardin ; membre de l’Internationale.
Soldat au 75e régiment de ligne, Lachal vint à Saint-Étienne avec son régiment et adhéra à la section de l’Internationale reconstituée clandestinement fin 1872 par Dupin — Voir ce nom. Il travailla à la manufacture où il agit en relation avec Gillet. Arrêté le 16 novembre 1873 avec Camet, il fut condamné le 25 avril 1874 — jugement confirmé le 8 juin — à un an de prison pour affiliation à l’Internationale (affaire dite du complot de Lyon).
Le prisonnier, demandant sa grâce le 27 juillet 1874, assurait : « Aussitôt que j’ai connu les doctrines de cette société, je les ai réprouvées et les réprouverai toujours et me serais retiré d’elle si les circonstances s’y étaient prêtées. » Le préfet du Rhône demanda également sa grâce. D’après le rapport de l’avocat général du 3 octobre 1874, « c’est principalement par ses révélations que les prévenus ont été amenés successivement à avouer les faits qui leur étaient reprochés. Sa sincérité a paru suspecte à ses coaccusés qui le considéraient comme un traître, tandis qu’il paraît avoir eu pour mobile un regret sincère ». L’avocat général suggérait « de le faire transférer administrativement dans une autre prison avant de lui accorder sa grâce et de ne le mettre en liberté que lorsqu’il aura été éloigné des autres détenus ».
Remise du reste de sa peine lui fut accordée le 15 octobre suivant.
Voir C. Camet.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/808, n° 5838. — Arch. Dép. Rhône, série U, procès-verbaux du tribunal correctionnel de Lyon, avril 1874. — Gazette des Tribunaux, 22-26 avril 1874.