MANSOT Pierre

Par Pierre Goujon

Né le 20 novembre 1885 à La Charmée (Saône-et-Loire), mort le 9 avril 1962 à Givry (Saône-et-Loire) ; cheminot, commis de 2e classe à la Compagnie PLM en 1932 ; syndicaliste et communiste de Saône-et-Loire.

Fils d’un cultivateur, Pierre Mansot fut, entre les deux guerres, au premier rang dans toutes les luttes et toutes les organisations de la gauche à Mâcon (Saône-et-Loire). Il adhéra au Parti communiste dès sa formation. Facteur au PLM, il organisa la cellule de la gare de Mâcon dont il assura le secrétariat et milita au syndicat unitaire des cheminots de Mâcon. Au congrès de Chagny, le 28 juin 1925, il fut élu membre de la commission administrative de l’Union des syndicats unitaires de Saône-et-Loire. Il présida en outre, le 20 avril 1926, la réunion au cours de laquelle fut fondée la section mâconnaise du Secours rouge international et il en fut nommé secrétaire.

Il accéda rapidement à des responsabilités plus importantes : en 1928, il devint secrétaire du rayon de Mâcon ; il l’était encore en 1932, le rayon groupant alors officiellement 357 adhérents, chiffre manifestement grossi. Malgré ses efforts le nombre des militants n’augmentait que lentement (62 militants dans le rayon de Mâcon en 1934). Les nouvelles conditions politiques des années 1930 et le courant unitaire que, dès mars 1933, il estima nécessaire, le poussèrent à inviter la section socialiste de Mâcon, dans le cadre de la campagne du Parti communiste contre les dangers de guerre, à participer à un comité d’action unitaire pour lutter contre la guerre et la bourgeoisie. En 1935, il fut secrétaire des comités de lutte de Saône-et-Loire contre la guerre ; en 1936 il fit partie du bureau départemental du Rassemblement populaire avec le socialiste Bouvet et le radical Chervet, et fut secrétaire du comité départemental Amsterdam-Pleyel ; en 1937 l’Union locale des syndicats de Mâcon le délégua au comité d’accueil des réfugiés espagnols à Mâcon. Cette même année, il fut candidat aux élections cantonales d’octobre dans la circonscription de Macon-Sud ; il obtint 420 voix (12,4 %).

En 1938 il milita aussi au Secours populaire de France en faveur de l’Espagne républicaine.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, toujours secrétaire du bureau du rayon de Mâcon, responsable de la cellule Mâcon-Gare et principal propagandiste et organisateur de réunions, Pierre Mansot fut l’objet d’un arrêté d’internement administratif dans les premiers mois de 1940 et fit partie des internés évacués vers la zone sud devant l’invasion allemande. Il était au camp de Chibron (commune de Signes, Var) à l’été 1940. À la dissolution du camp, il fut transféré dans celui de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) le 16 février 1941. Libéré pour raisons de santé, il se retira dans sa propriété à Givry zone-Nord.

Pierre Mansot s’était marié à Sevrey en 1909.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article6299, notice MANSOT Pierre par Pierre Goujon, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 17 septembre 2021.

Par Pierre Goujon

SOURCES : Arch. Nat. F7/13105, 13130. — Arch. Dép. Saône-et-Loire, 30 M, police politique ; 41 M. 1714 W 81. — Arch. Dép. Var, 4 M 291. — L’Union républicaine. ⎯ notes Jean-Marie Guillon.

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