LAMBERT Amédée, Eugène

Né le 24 octobre 1841 à Épernay (Marne) ; demeurant à Paris, 22, rue Saint-Jacques (Ve arr.) ; chaussonnier ; communard.

Il était marié, père de deux enfants. Pendant le 1er Siège, il était sergent-fourrier à la 10e compagnie sédentaire du 119e bataillon de la Garde nationale et fut nommé sergent-major lors de l’insurrection. Il fréquentait le club de l’église Saint-Jacques (Ve arr.), mais ne quitta pas son logement, du 21 au 28 mai 1871.
On l’arrêta le 11 avril 1872. Avant la guerre, « il suivait assidûment les cours de l’Association philotechnique dont le but est l’instruction de la classe ouvrière ». Il fut condamné, le 29 juin 1872, par le 4e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques ; le 12 décembre 1872, sa peine fut commuée en cinq ans de détention. En décembre 1874, un rapport du directeur de l’administration pénitentiaire indiquait qu’une lettre écrite par le condamné à sa femme avait dû être arrêtée « en raison de la violence des outrages qu’elle contenait contre la religion catholique et ses ministres ». En mai 1876, un rapport du directeur, successeur du précédent, indiquait que la correspondance de Lambert fut plusieurs fois arrêtée « comme contenant des outrages à la religion catholique ». Il obtint la remise du reste de sa peine le 9 mars 1877. Sa femme gagnait alors sa vie comme modiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article63103, notice LAMBERT Amédée, Eugène, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 6 novembre 2019.

SOURCE : Arch. Nat., BB 24/773.

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