MARCELOT Marcel, Georges

Par Paulette Cavailler, Éliane Laurent

Né le 9 mars 1904 à Courson-les-Carrières (Yonne), mort le 22 janvier 1964 à Nevers (Nièvre) ; calqueur ; membre du conseil national de la Fédération FO des cheminots (1948-1952) ; membre de la commission administrative de l’UD-CGT de la Nièvre (1936-1940, 1944-1947) ; membre de la commission administrative de la CGT (1946-1947) ; secrétaire général de l’Union départementale CGT-FO de la Nièvre (1948-1958) ; militant socialiste SFIO.

Fils d’un brigadier forestier, Marcel Marcelot, calqueur au PLM, arriva à Dammarie-lès-Lys (Seine-et-Marne) en 1928. En 1929, il devint secrétaire de la section socialiste SFIO locale et auteur d’articles dans Le Travail de Seine-et-Marne. Il était chargé de la propagande dans le secteur de Melun en janvier 1930.

Domicilié ensuite à Melun, Marcel Marcelot assura le secrétariat du syndicat local des cheminots et participa à son premier congrès syndical au sein du PLM en 1930. Il fut élu à la commission administrative de l’Union départementale CGT de Seine-et-Marne le 1er juin 1930 au congrès de Fontainebleau, puis réélu le 31 mai 1931 avant de devenir le 5 juillet suivant secrétaire adjoint. Le 24 octobre 1931, il accéda aux fonctions de secrétaire de l’Union locale CGT.
Nommé par le congrès tenu à Melun, le 12 juin 1932, membre du comité de rédaction du bulletin de l’UD et réélu à la commission administrative, il fut désigné secrétaire le 10 juillet. Maintenu secrétaire général de l’UL de Melun en 1933, Marcelot fut délégué pour représenter les cheminots à la commission départementale du travail et se rendit, en septembre, au congrès des commissions départementales du travail à Vichy.

Il quitta Melun en 1934 et milita dans la Nièvre. Il fut élu conseiller municipal socialiste SFIO de Nevers (Nièvre) en 1935 et conseiller d’arrondissement en 1937 dans le canton de Nevers, en compagnie de Louis Masson, il obtint 3 092 voix au premier tour et 5 409 au second sur 10 000 suffrages exprimés, à la suite du désistement de R. Chatout et de L. Limoges.

Son action essentielle s’exerça sur le plan syndical : vers 1930-1931, il fut favorable au « mouvement des 22 » initié par Maurice Chambelland. Il devint secrétaire général de l’Union départementale CGT lors du congrès de réunification qui se tint à Nevers le 5 janvier 1936 et qui réunissait 46 délégués représentant 48 syndicats. Un conflit s’ouvrit bientôt entre la nouvelle UD et la Bourse du Travail qui avait été jusqu’alors l’organisme regroupant les principaux syndicats de la Nièvre ; des rivalités personnelles entre Martel et Marcelot aggravèrent ce conflit qui se termina par la dissolution de la Bourse du Travail.

Marcelot toujours secrétaire de l’Union départementale CGT de la Nièvre, dès la signature du « Manifeste des douze », qui refusait le principe de la Charte du Travail, apporta un soutien fidèle à Christian Pineau (selon les archives de celui-ci dépouillés par Alya Aglan). Il fut l’un des secrétaires d’Unions départementales qui soutinrent la création du Comité d’études économiques et sociales.

Militant de Libération-Nord, Marcel Marcelot fit partie du Comité départemental de Libération au titre de la CGT et fut membre de la Commission départementale de reconstitution des organisations syndicales, au titre de la CGT. Il retrouva son mandat de secrétaire général de l’UD en 1944 et la représenta à la commission administrative de la CGT de 1946 à décembre 1947. Il fut nommé maire adjoint provisoire de Nevers en octobre 1944.

L’un des fondateurs, dans le département, du Comité d’action syndicaliste (CAS), puis de la CGT-FO, il devint le secrétaire général fondateur de l’Union départementale CGT-FO de la Nièvre en mars 1948 et le demeurait en 1956. Il fit partie du conseil national de la Fédération FO des cheminots à partir de mars 1948, au titre de l’Union Sud-Est, et fut réélu en mars 1950. Membre du conseil d’administration de l’Union Sud-Est en mai 1951, il participa aux congrès confédéraux de 1950 et 1952. Arrivé à la retraite, il milita à la section FO des cheminots retraités.
Marcel Marcelot s’était marié en 1927 à Melun.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article6313, notice MARCELOT Marcel, Georges par Paulette Cavailler, Éliane Laurent, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 18 avril 2023.

Par Paulette Cavailler, Éliane Laurent

SOURCES : Arch. Nat. F/1a/3215, 3240 et 4020 ; 199110807/8. — Arch. Dép. Seine-et-Marne, série M et 10 M. — Arch. Com. Nevers. — Arch. Fédération CGT-FO des cheminots. — L’Émancipateur. — Le Prolétaire. — La Révolution prolétarienne, 10 janvier 1935. — La Voix du peuple, janvier 1936. — Le Travail de Seine-et-Marne, 1929-1931, passim. — Le Rail syndicaliste, 1948, 1964. — Le Cheminot du Sud-Est FO, avril 1958. — Pierre Vincent, « La place des dirigeants cheminots dans la confédération, de ses origines à nos jours », Les Cahiers de l’Institut, n° 2. — Comités fédéraux du PCF. — Notes de Louis Botella et de Gilles Morin. — État civil.

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