LAPIE Désiré, Florentin

Né à Dizy-le-Gros (Aisne) le 7 décembre 1836, de parents cultivateurs ; ouvrier menuisier ; membre de l’Association Internationale des Travailleurs ; capitaine au 169e bataillon fédéré pendant la Commune de Paris.

Il était marié. Son dernier domicile connu avant 1871 était 38, rue du Ruisseau, à Paris, XVIIIe arr.
« À peine arrivé à l’âge d’homme, socialiste enthousiaste », il avait lutté contre l’Empire. Il dut d’ailleurs s’enfuir en Belgique, puis à Londres où il demeura jusqu’au 4 septembre 1870. On le dit « fabricant de bombes », mais peut-être s’agit-il d’une confusion avec son frère Alcindor.
Commandant du 169e bataillon fédéré, membre du Comité central, il se présentait comme ayant pris l’initiative, le 26 février 1871, de l’enlèvement des canons de la place Wagram et de leur transport à Montmartre. Il écrivait, le 26 mars, à sa sœur : « On doit faire abnégation de tout, même de la famille, lorsqu’il s’agit de l’affranchissement des peuples. »
Par contumace, le 5e conseil de guerre condamna Lapie le 6 novembre 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée.
Réfugié en Belgique, « maître ébéniste à Neuf-Château », Lapie fit une « demande en grâce » dans laquelle il se présentait comme un « homme calme et tranquille ». Il bénéficia de la remise de sa peine le 27 novembre 1879.
Un Lapie — certainement le même — fut membre de la Commission administrative de la Société des réfugiés à Londres (cf. L’Union démocratique, quotidien français de Londres, 31 août 1872).
Voir Antoine Arnaud (et non Arnauld).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article63302, notice LAPIE Désiré, Florentin, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 12 novembre 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/861, n° 4576. — Arch. Min. Guerre, 5e conseil (n° 700). Deux lettres de Lapie à sa sœur, 9 et 26 mars 1871, ont été reproduites par J. Rougerie dans Le Mouvement social, n° 37, octobre-décembre 1961, pp. 58-60.

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