Par Jean-Louis Robert
Né en 1842 à Saint-Avold (Moselle) (commune ou canton), mort à Bondy (Seine-et-Oise) le 9 novembre 1903 ; emballeur, communard, socialiste, libre-penseur
Durant la Commune de Paris, Bernard Lapp fit fonction de secrétaire particulier de l’inspecteur général des ambulances de Paris. Il dut s’enfuir à Bruxelles et revint à Paris après l’amnistie. Habitant d’abord dans le IVe arrondissement, il y fut secrétaire du groupe des libres penseurs socialistes, Ensuite demeurant 78, puis 54 rue du Faubourg-Saint-Martin, il fut secrétaire du groupe d’études sociales du Xe arrondissement (section de la porte Saint-Martin), animant le comité électoral du conseiller municipal socialiste Faillet. Il y prit des positions résolument antiboulangistes.
En 1891, il quitta Paris pour s’installer à Bondy où il reconstitua aussitôt le groupe des travailleurs- groupe d’études sociales de Bondy, adhérant à l’Union fédérative du centre. Il en fut secrétaire au moins pendant deux ans en 1892-1893, organisant réunions et banquets du 18 mars. Il cessa ensuite ses activités. Sa mort, en 1903, fut l’occasion d’un vif conflit local. Sa fille qui résidait avec lui, 2 rue de Raincy, l’ayant fait enterrer religieusement, ses camarades socialistes et libres penseurs protestèrent et organisèrent une cérémonie laïque au cimetière déposant des immortelles rouges sur sa tombe.
Par Jean-Louis Robert
SOURCES : État civil de Bondy. — La Lutte sociale de Seine et Oise, 28 novembre et 12 décembre 1903. — L’intransigeant 30 mars 1884. — Le Rappel, 27 et 28 mai 1885. — Le Rappel, 28 mai 1885. — Le Cri du Peuple, 1er juin 1887, 19 mars 1890, 11 février 1892, 11 février 1893. — Le Parti ouvrier 17 novembre 1891. — Arch. part., notes de L. Bretonnière.