LAPRE Ernest, Auguste

Il était marié, sans enfant. Le 3 juin 1868, il passa devant la cour d’assise de la Haute-Marne sous prévention de meurtre, mais fut acquitté. Les renseignements de la police étaient « peu favorables » ; toutefois, plusieurs personnes attestèrent sa bonne conduite et son honorabilité.
Pendant le 1er Siège, il était capitaine à la 4e compagnie de marche du 24e bataillon de la Garde nationale. Il prétendit avoir démissionné le 22 mars 1871 et avoir été contraint, le 8 avril, d’entrer au 108e bataillon ; il était devenu peu après capitaine à la 4e compagnie de marche. Dans une lettre du 8 mai au colonel Brunel, il rappelait que le 18 mars il avait abandonné, en même temps que Lisbonne, le 24e bataillon qu’il traitait de réactionnaire, et qu’il était venu de lui-même se placer sous ses ordres. Le 13 avril, il alla à Issy et fut blessé le 26. Il resta chez lui jusqu’à la fin de l’insurrection ; quoique blessé, il avait continué à s’occuper de sa compagnie. Le 20 mai, il fut nommé commandant de son bataillon ; le 24, il protesta contre un ordre qui donnait le commandement du 108e bataillon au nommé Poublanc.
Il fut condamné, le 15 novembre 1871, par le 3e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Il avait « mauvais esprit » en déportation dit-on. Il obtint la remise de sa peine le 15 janvier 1879 et rentra par le Navarin.