LARGIER Jean, André

Il était marié, père de deux enfants. Il avait fait seize ans de service dans l’armée ; il fit les campagnes de Crimée, d’Italie et du Mexique et reçut la médaille militaire ; il fut plusieurs fois blessé lors du siège de Sébastopol. Il fut condamné, le 4 mars 1858, à un an de prison pour outrages envers un supérieur ; néanmoins, il obtint un certificat de bonne conduite.

Pendant le 1er Siège, il était capitaine à la 10e compagnie sédentaire du 207e bataillon de la Garde nationale ; le 10 janvier 1871, il eut une deuxième condamnation à deux mois de prison pour avoir, étant chef de poste, fait procéder à l’arrestation illégale d’un supérieur ; le 15 février, il obtint la remise de la moitié de sa peine, mais fut destitué.
Après le 18 mars, il fut nommé capitaine à la 10e compagnie du même bataillon. Il prétendit avoir refusé, puis avoir servi quelque temps comme simple garde et avoir ensuite rempli les fonctions de garde-magasin de son bataillon. D’après une instruction, il n’aurait été nommé garde-magasin qu’après le 20 avril ; avant, il aurait été réellement capitaine. Il fit une perquisition dans la nuit du 4 au 5 avril au presbytère de l’Assomption ; il fut accusé là de pillage et par ailleurs de l’arrestation de M. Deguerry, curé de la Madeleine.
Arrêté le 6 août 1871, il fut libéré le 8 mai 1872 sur un non-lieu ; il fut arrêté de nouveau le 27 juillet 1872 et condamné, le 11 novembre 1872, à cinq ans de travaux forcés ; il embarqua le 28 janvier 1873 pour la Nouvelle-Calédonie ; il obtint la remise de la résidence le 17 mai 1879 et rentra par la Loire.