LARROQUE Gustave [LARROQUE Honoré, Gustave, Amable, Joseph]

Né le 7 avril 1838 à Paris ; doreur sur porcelaine ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Ancien caporal au 48e régiment de ligne, il fut élu commandant du 208e bataillon de la Garde nationale pendant le premier Siège. Le 18 mars 1871, sur les menaces de ses hommes, prétendit-il par la suite, il descendit avec son bataillon à l’Hôtel de Ville et fut désigné par le Comité central de la Garde nationale pour faire partie du bureau militaire installé à l’Hôtel de Ville. Il fut nommé colonel d’état-major le 26 mars et désigné par Gustave Cluseret, au début d’avril, pour prendre le commandement du fort d’Ivry où il resta jusqu’au 27 ou 28. Arrêté sur ordre de Rossel pour négligence dans son service, il fut acquitté par une cour martiale le 18 mai. Larroque touchait 14 F par jour comme colonel et gouverneur du fort. Il ne semble pas avoir pris part à la lutte des derniers jours.
Le 5e conseil de guerre le condamna, le 3 janvier 1872, à la déportation simple et à la dégradation civique. Il n’avait encouru auparavant aucune condamnation. Il était marié et père de deux enfants (trois dont un de deux mois, selon un document de juin 1872).
D’après une note sans date de l’île des Pins, Larroque fut renvoyé de la Grande-Terre parce que jugé « déméritant ». Il était réputé avoir des idées exaltées. Sa femme, qui était allée le rejoindre, eut une très mauvaise conduite à Nouméa.
Larroque fut gracié le 15 janvier 1879 et rentra par le Calvados.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article63380, notice LARROQUE Gustave [LARROQUE Honoré, Gustave, Amable, Joseph], version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 14 novembre 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/734, n° 596 (deux lettres à sa femme figurent au dossier ; elles sont datées Île de Ré, 2 juin 1872, Fort de Quélern, 8 juin 1872). — Arch. Nat., H colonies 87.

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