Par Jean Maitron, Lucette Lecointe
Né le 27 septembre 1854 à Chantôme (Indre), commune fusionnée avec Éguzon, mort le 30 avril 1876 à Thouars (Deux-Sèvres) ; maçon à Paris ; jeune communard condamné.
Né le 27 septembre 1854 à Chantôme (Indre), commune fusionnée avec Eguzon ; demeurant à Paris, Silvain Latissière, affranchisseur hongreur, et Marie Cogne. Sa mère décéda le 1er avril 1857 à Chantôme. Son père se remaria le 29 juin 1857 avec Marie Leroy. La famille partit habiter à La Jarrige commune de Cuzion vers 1866.
Son frère ainé, Silvain Jules, fut engagé volontaire en 1870, contrairement à son frère et son oncle Jules, Louis Latissière il ne fut pas arrêté pendant la Commune, il revint au pays et se maria en 1876 à Éguzon.
Il était célibataire. Engagé volontaire pour la durée de la guerre, Célestin Latissière quitta son régiment le 18 mars 1871 et, quelques jours après, entra à la 1re compagnie de marche du 79e bataillon de la Garde nationale. Dans le courant d’avril, il resta une semaine à Issy, et au début de mai retourna à Issy. Le 23, il était allé à Montmartre, puis il se réfugia au Château-Rouge où il fut arrêté.
Les renseignements de la police étaient « défavorables ». Il fut condamné, le 4 juin 1872, par le 20e conseil de guerre, à cinq ans de détention qu’il effectua à la prison des Chantiers de Versailles puis à Thouars. Son père fit une demande de recours en grâce qui fut rejetée.
Il décéda semble-t-il, le 30 avril 1876 à Thouars (Deux-Sèvres) ville de son emprisonnement. Il était alors libre ou en résidence surveillée selon l’acte de décès qui indique que la mort est déclarée par "un voisin".
Par Jean Maitron, Lucette Lecointe
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/765. — Renseignements d’état-civil recueillis par Lucette Lecointe.