LATOUR Joseph

Né le 23 juillet 1825 à Argelès (Hautes-Pyrénées) ; demeurant à Paris, 16, passage de la Folie-Regnault (XIe arr.) ; palefrenier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut.

Il était marié, père d’un enfant. Durant le Siège, il servit comme garde au 180e bataillon de la Garde nationale et y resta après le 18 mars 1871. De piquet à la Roquette au moment où les insurgés fusillèrent les otages, il fut accusé d’y avoir participé ; il se serait même vanté d’avoir donné le coup de grâce à Mgr Darboy. Il nia devant le 6e conseil de guerre : son capitaine Vérig le sollicita de faire partie du peloton et il refusa, dit-il. À minuit, on l’emmena relever les corps et, s’il en fouilla un, c’était pour y trouver un rouleau de papier qu’il déposa au greffe. Il aurait touché 60 centimes, le « prix d’un litre de vin ». Il reconnut avoir, avec d’autres, transporté les corps au Père-Lachaise. Puis il « a contribué, avec les débris des bataillons fédérés, à défendre le cimetière du Père-Lachaise ».
Il fut condamné, le 22 janvier 1872, à vingt ans de travaux forcés et mourut en Nouvelle-Calédonie le 16 août 1876 ; sa femme avait introduit un recours en grâce deux mois plus tôt, le 8 juin 1876.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article63418, notice LATOUR Joseph, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 15 novembre 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/775, BB 27 et H colonies 382. — Gazette des Tribunaux, 10 janvier 1872.

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