LAUNAY Eugène, Ferdinand

Demeurant à Paris, avenue d’Italie (XIIIe arr.), Eugène Launay avait été condamné en 1857 à 25 F d’amende pour rébellion envers agents et, en 1862, à trois mois de prison pour coups et blessures.
Nommé tambour au 177e bataillon de la Garde nationale pendant le 1er Siège, il continua son service sous la Commune de Paris. Il avait accompagné les compagnies de marche au plateau de Châtillon, à Neuilly, à Villejuif et au Moulin-Saquet où il était resté jusqu’au 24 mai 1871 ; mais il n’avait pris aucune part, disait-il, à la lutte dans Paris. Il aurait regagné son domicile le 25 mai. On l’arrêta en août 1871 en état d’ivresse et pour avoir proféré des propos injurieux à l’égard de l’armée.
Il fut condamné, le 15 mars 1872, par le 5e conseil de guerre, à deux ans de prison et à dix ans de privation des droits civiques.