Né le 4 janvier 1844 à Mont-Saint-Vincent (Saône-et-Loire). Ajusteur aux usines Schneider du Creusot ; militant très actif pendant la grève de janvier 1870 et membre de la section de l’Internationale ; participant à la Commune du Creusot.
Il prit une part active à l’agitation révolutionnaire (notamment aux manifestations du 28 février 1871 : défilé derrière un drapeau rouge et plantation d’un arbre de la liberté ; lui-même sonna le tocsin à l’église Saint-Laurent). Il participa également à la proclamation de la Commune le 26 mars 1871 et fut condamné par contumace, par la cour d’assises de Chalon-sur-Saône, à la déportation dans une enceinte fortifiée.
Il s’était exilé à Genève où il appartint à la section des mécaniciens de Genève qu’il représenta au 4e congrès de la Fédération romande de l’Internationale tenu à Vevey les 2 et 3 juin 1872. Dès son arrivée en Suisse, il avait offert ses services au commissaire spécial de la frontière à Ferney, le sieur Diétze, installé le 12 avril 1871, et qui était un ancien commissaire de police du Creusot (cf. M. Vuilleumier, « Le gouvernement de Versailles, les autorités suisses et les proscrits de la Commune en 1871 », Le Mouvement Social, n° 38, janvier-mars 1962).
Voir à J.-B. Dumay pour références et liste des membres de la section de l’Internationale en 1870, telle qu’elle résulte de nos recherches. Voir également à ce nom la liste des accusés cités à comparaître le 28 juin pour participation à la Commune du Creusot.
SOURCES : Arch. PPo., (Testut) B a/432, 438, 439. — L. Descaves, Philémon..., op. cit., pp. 68 et 301. — Arch. Dép. de Saône-et-Loire, série M.— Journal de Saône-et-Loire, 12 septembre 1871. — Notes d’A. Jeannet.