LAURENT Eugène

Né le 21 mars 1848 à Paris ; y demeurant ; grillageur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire. Pendant le 1er Siège, il faisait partie du 9e bataillon de la garde mobile de la Seine. À partir du 15 avril 1871, dit-il, il entra à la 4e compagnie de marche du 108e bataillon et fut aussitôt nommé caporal. Après l’entrée des troupes il se retira chez lui. Le 23 mai, il se rendit à la mairie du Château d’Eau. N’ayant reçu aucun ordre, il déposa son fusil et alla chez sa sœur où il resta jusqu’à la fin, selon la déposition de témoins.
On recueillit de bons renseignements sur son compte, mais il était signalé pour ses opinions exaltées et favorables à la Commune. Il fut condamné, le 11 avril 1872, par le 15e conseil de guerre, à la déportation simple ; le 31 juillet 1874, le conseil de guerre de Nouméa le condamna à un mois de prison pour outrages aux agents ; il avait de mauvaises notes en déportation : il faisait partie de la Tierce, société secrète constituée par certains déportés, semble-t-il. Il obtint la remise de sa peine, le 15 janvier 1879, et rentra par le Calvados.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article63473, notice LAURENT Eugène, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 17 novembre 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/747. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.

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