Né le 20 novembre 1845 à Bédarieux (Hérault) ; ciseleur ; domicilié 122, quai de Jemappes (Xe arr.) ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire. Son père était tisserand à Montpellier (Hérault).
Pendant le Siège et la Commune de Paris, Lautier servit comme garde au 257e bataillon de la Garde nationale. Sur la lutte dans Paris, il eut des « explications peu satisfaisantes » ; toutefois, les renseignements sur lui étaient « assez favorables ». Arrêté le 28 mai 1871, incarcéré à Rochefort, il fut condamné, le 19 avril 1872, par le 13e conseil de guerre, à la déportation simple ; à l’île des Pins, il avait une bonne conduite et une bonne moralité ; courageux, il cultivait très bien sa concession ; le 14 février 1878, sa peine fut commuée en sept ans de détention, puis remise le 15 janvier 1879.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/839. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Louis Bretonnière, Roger Pérrenès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, Université Inter-Ages, 1995. — Notes de M. Cordillot.