Né le 6 août 1830 à La Chapelle-de-Guinchay (Saône-et-Loire) ; marié, père d’un enfant ; tonnelier ; « signalé par la police comme affilié à l’Internationale » ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut.
Lavenir habitait, en 1871, 21, rue de Gallois, à Paris, XIIe arr.
Simple garde, pendant le premier Siège, à la 2e compagnie de marche du 126e bataillon de la Garde nationale, il continua son service sous la Commune. Le 3 avril 1871, il fut blessé lors de la sortie de Châtillon et demeura jusqu’au 22 à l’hôpital Necker. À partir de cette date, il fut attaché à la mairie du XIIe arr. et devint « l’un des acolytes de Philippe » (le maire). Le 25 mai, il se présenta, ceint d’une écharpe de franc-maçon, chez un sieur Vincent et le menaça parce qu’il refusait de servir la Commune — Voir E. Thirifocq. Il se serait vanté d’être chargé d’incendier la mairie de Bercy.
Dans les premiers jours de l’insurrection, il était délégué de compagnie et, en tant que tel, faisait partie du comité de la rue d’Aligre. Il aurait cessé d’exercer ces fonctions le 4 avril.
Lavenir quitta Paris le 29 mai et se rendit à Melun où se trouvait sa femme. Il fut arrêté le 26 juin. Incarcéré à Rochefort, puis à Versailles, il fut condamné à huit jours de prison pour révolte envers un gendarme et à quinze jours pour discussion et querelle.
Le 5e conseil de guerre le condamna, le 8 juillet 1872, aux travaux forcés à perpétuité. Il avait encouru antérieurement trois condamnations : le 21 juillet 1863, quinze jours de prison pour avoir détourné au préjudice d’autrui une somme d’argent qui lui avait été remise à titre de mandat ; le 5 décembre 1866, huit mois de prison pour vol ; le 12 décembre 1866, six jours de prison pour coups et blessures volontaires.
D’après une note sans date, il serait décédé à l’hôpital de l’île Nou le 10 avril 1879.
SOURCES : Arch. Nat. BB 24/777, n° 10 458, BB 27 et H colonies 382. — J. Allemane, Mémoires d’un Communard, op. cit., p. 471. — Louis Bretonnière, Roger Pérrenès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, Université Inter-Ages, 1995. — Notes de M. Cordillot.