LÉAUDAIS Charles, François

Né le 22 avril 1850 à Paris ; y demeurant, 12, passage Ménilmontant (XIe arr.) ; tourneur en optique ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire. Il avait été condamné, en 1867, à six mois de prison pour vol.
Pendant le 1er Siège, il était garde mobile de la Seine ; après l’armistice, il reprit son travail et le continua jusqu’au 25 mars 1871, puis s’engagea — son patron avait fermé ses ateliers — à la 1re compagnie de marche du 208e bataillon de la Garde nationale. Arrêté le 28 mai à Ménilmontant (XXe arr.), il fut condamné, le 15 mai 1872, par le 17e conseil de guerre, à la déportation simple.
À son dossier figurent deux des lettres qu’il écrivit à sa mère : l’une, du 3 octobre 1873, à bord du Calvados en route pour l’île des Pins, l’autre du 4 février 1876 (à l’île des Pins) ; sa mère écrivit au ministre, le 1er octobre 1874, qu’elle était veuve et qu’elle avait élevé onze enfants ; quatre d’entre eux, âgés de 15, 13, 10 et 8 ans, étaient encore à sa charge. Le condamné avait été signalé en août 1878 comme ayant subi douze punitions (77 jours de prison) pour insubordination, manque à l’appel, ivresse, tapage nocturne, insultes envers surveillants ; il obtint la remise de sa peine le 15 janvier 1879 et rentra par le Var.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article63568, notice LÉAUDAIS Charles, François, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 23 novembre 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/773, n° 9334. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.

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