Né le 9 mai 1840 à Houécourt (Vosges) ; mégissier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Demeurant à Paris ; marié, père d’un enfant. Élu, fin mars 1871, capitaine adjudant major au 131e bataillon de la Garde nationale, il alla au bastion 91, puis au plateau de Châtillon. Il resta quatre jours au Petit-Vanves et, après l’entrée des troupes, travailla à la barricade du pont de la Tournelle. Il se réfugia dans une ambulance rue de Charenton (XIIe arr.) puis aux Quinze-Vingts.
Les renseignements sur son compte étaient assez mauvais (selon la police). Il fut condamné, le 17 janvier 1872, par le 5e conseil de guerre, à la déportation simple, peine commuée le 30 janvier 1877 en huit ans de détention ; il rentra de Nouvelle-Calédonie le 9 octobre 1877 pour Belle-Île ; il fut bien noté par le directeur de Belle-Île (rapport du 16 février 1878) et il obtint remise du reste de sa condamnation le 12 mars 1878 ; la surveillance de la police fut levée le 12 décembre 1878.
Le fils de Leblon, Eugène, âgé de 10 ans, avait suivi son père en déportation. Ils étaient sur Le Var qui quitta la rade des Trousses le 10 octobre 1872, pour la Nouvelle-Calédonie.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/741 et BB 27. — Gérard Hamon, Retour en France d’un communard déporté, Rennes, Pontcerq, 2016, p. 81. — Note de Pierre Baudrier.