LECORNEY Alphonse, Aimé

Il était marié ; ancien militaire. Pendant le 1er Siège, il était simple garde, paraît-il ; sous la Commune de Paris, il fut sergent dans une compagnie sédentaire, puis dans une compagnie de marche du 89e bataillon. Du 3 au 11 avril 1871, il se trouvait à la porte Dauphine, le 18 au fort d’Ivry où il demeura dix jours, puis une semaine au Moulin-Saquet ; il retourna ensuite au fort d’Ivry et de nouveau au Moulin-Saquet qu’il quitta pour la fontaine de Vitry où il resta jusqu’au 24 mai. Il rentra à Paris le 25 et se cacha, dit-il. Le 4 juin, il avait quitté Paris pour Binarville (Marne) afin de payer les mois de nourrice de ses deux enfants dont l’un venait de mourir.
Il avait reçu un certificat de bonne conduite à sa libération du service militaire ; il produisit un bon témoignage de son ancien patron. Il fut condamné, le 27 décembre 1871, par le 5e conseil de guerre, à deux ans de prison et à dix ans de privation des droits civiques.