LEDRU Isidore, Julien

Il était célibataire. En 1870, il fit partie de la garde mobile de la Seine ; pendant le 1er Siège, il fut maintenu dans ses foyers comme soutien de famille ; il servit cependant dans la 2e compagnie de marche du 143e bataillon de la Garde nationale comme caporal, puis sergent. Il reprit son travail du 18 mars au 7 avril 1871, puis retourna à son ancien bataillon. Il conserva son grade ; du 12 au 19 avril il se trouvait au couvent des Oiseaux, à Issy, puis il passa quinze jours au fort de Montrouge ; le 6 mai, il rentra à Paris ; il était resté dans les caves durant la dernière semaine de l’insurrection. On l’arrêta le 3 juin chez lui.
Les renseignements recueillis lui étaient entièrement favorables : « Homme doux et laborieux, sans opinions politiques ». Il fut condamné, le 16 février 1872, par le 13e conseil de guerre, à un an de prison et à cinq ans de surveillance ; le 19 novembre 1872, la surveillance fut commuée en un temps égal de privation des droits civiques, la peine de prison étant maintenue.