LEDUC Charles, Marie

Son père était décédé, sa mère couturière à Paris. Le 18 mars 1871, il était à Paris en vertu d’un congé de six mois renouvelable qu’il devait passer chez sa sœur ; le 3 avril, il mit son uniforme de marin ; invité à se rendre le lendemain sur les canonnières embossées près du Pont-Neuf, il s’y rendit et fut nommé commissaire de la flottille ; il cessa son service le 28 avril, pour une cause non déterminée ; quelques jours après, il fut admis comme sergent-major au bataillon de marins de la Garde nationale ; le bataillon fut dissous le 19 mai. Il n’obtint que quelques voix pour les grades de lieutenant et de capitaine aux élections dans son nouveau bataillon. Le 5 juin, il se présenta à la Place pour faire régulariser sa situation, et fut arrêté.
Il fut condamné, le 28 août 1871, par le 4e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation militaire, peine commuée le 18 décembre 1871 en cinq ans de détention avec dégradation civique et militaire ; la surveillance lui fut remise le 12 avril 1878.