Né le 3 avril 1842 à Laval (Mayenne) — parent de Louis, Prosper ? — demeurant à Paris ; teinturier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, sans enfant. Ancien militaire, il servit pendant le Siège au 2e bataillon des Francs-Tireurs de Paris ; licencié le 1er mars 1871, il fut incorporé vers le 15 avril à la 4e compagnie de marche du 268e bataillon de la Garde nationale, sur l’ordre, dit-il, de la mairie du VIIe arr. ; il fut maintenu dans le grade de sous-lieutenant qu’il occupait aux Francs-Tireurs, et, quelques jours après, nommé lieutenant. Le 24 avril, il alla à Montrouge, y passa deux jours et une nuit ; il repartit le 30 pour Issy et fut fait prisonnier dans la nuit du 1er au 2 mai en allant rejoindre sa compagnie aux avant-postes, il fut incarcéré à Rochefort.
Le 17e conseil de guerre le condamna, le 8 janvier 1872, à la déportation simple. Il arriva à Nouméa le 8 décembre 1873. Sa peine fut commuée le 4 février 1878 en sept ans de détention.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/758 et BB 27. — Louis Bretonnière, Roger Pérrenès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, Université Inter-Ages, 1995. — Notes de M. Cordillot et de L. Bretonnière.