MARTIN Alfred [Seine-Inférieure]

Par Jean-Jacques Doré

Né le 21 juin 1887 à Lammerville près de Bacqueville-en-Caux (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort le 18 mars 1955 à Andé (Eure) ; cheminot ; secrétaire de l’Union locale CGT de Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) de 1918 à 1920 et entre 1923 et 1924 ; secrétaire de l’Union départementale de Seine-Inférieure de 1923 à 1925 ; socialiste ; coopérateur.

Alfred Martin était le fils de Marie Doublet, domestique, légitimé par le mariage de sa mère avec Alfred, Joseph Martin. Après une formation de serrurier puis d’ajusteur, il entra au dépôt de Rouen des chemins de l’État le 5 octobre 1911.

Maintenu dans son emploi pendant la guerre, il fut du noyau de militants qui, autour d’Edmond Dubois, relancèrent la vie syndicale en 1916 dans l’agglomération rouennaise. Élu trésorier du syndicat CGT de Rouen en 1916, il succéda à G. Delassaux à la tête de l’organisation de 1917 à 1919.

En janvier 1917, Hippolyte Gislette et Eugène Halley,les vieux militants qui avaient maintenu en vie l’Union locale, souhaitaient passer la main aussi se mit sur les rangs une nouvelle équipe, Alfred Martin (secrétaire permanent), Suzanne Lion (secrétaire adjointe), Lucien Chardon (trésorier) et Madame Gislette-Lemercier (trésorière adjointe). Réélu secrétaire jusqu’en 1920, les effectifs de l’Union locale de 1639 adhérents de 13 syndicats fin 1916 à 27 647 (57 syndicats) en 1920.

Membre de la Commission administrative de l’Union départementale dès le 4e congrès de Sotteville-lès-Rouen le 16 décembre 1917, il fut élu secrétaire adjoint au 5e congrès (Le Havre, 8 décembre 1918), Le bureau comprenait, en outre, Edmond Dubois (secrétaire), Émile Morel (trésorier) et A. Bélanger (trésorier adjoint).

Réélu au 6e congrès d’Elbeuf (28-29 août 1920), il fut en butte (comme tout le bureau) aux critiques des minoritaires qui lui reprochèrent une attitude trop discrète pendant les grèves de mai, il démissionna du secrétariat de l’Union locale en décembre 1920 avant d’être mis en minorité avec tout le bureau de l’UD au 7e congrès (Dieppe le 3 juillet 1921).

Il reprit son poste d’ajusteur au dépôt de Rouen, rejoignit la Commission administrative fédérale de Seine-Inférieure du Parti socialiste et participa à la reconstruction de l’Union départementale confédérée après la scission. Au 8e congrès (Sotteville, 29 janvier 1922), le nouveau bureau comprenait Louis Leduc (secrétaire), Alfred Martin (secrétaire adjoint), Émile Morel (trésorier), Victor Lethorey (trésorier adjoint) et Georges Touzard (archiviste) ; 4 972 militants étaient restés fidèles à la CGT alors que l’Union départementale unitaire (CGTU) comptait 14 051 adhérents.

Élu secrétaire de l’UD, après la démission de Louis Leduc au 9e congrès (Le Havre 25 mars 1923), il accepta également d’assurer le secrétariat de l’Union locale de Rouen en 1923 et 1924.

En 1925, Alfred Martin renonça à ses mandats syndicaux. Il venait d’être élu Conseiller municipal socialiste de Sotteville et prit en charge la gestion de la coopérative Le Toit familial.

Alfred Martin s’était marié avec Marie Carpentier le 8 juin 1912 au Petit-Quevilly (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), ils habitaient 12 rue Victor Rémy à Sotteville-lès-Rouen et il se retira à Andé où il mourut le 18 mars 1955.

_

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article6409, notice MARTIN Alfred [Seine-Inférieure] par Jean-Jacques Doré, version mise en ligne le 14 octobre 2020, dernière modification le 14 octobre 2020.

Par Jean-Jacques Doré

SOURCES : Arch. Nat. F7/13619. — Arch. Dép. Seine-Inférieure série R Autorisations militaires des réunions syndicales dossiers non classés, 3 MP 677 Élections municipales de Sotteville ; Registre matricule militaire. — Direction des affaires sociales de la préfecture dossiers non versés aux archives. — Arch. UD-CGT, liasse 1895-1925. — Le Réveil ouvrier. — État civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable