LELOUP Joseph

Il était marié, sans enfant. Il avait subi deux condamnations pour vol et abus de confiance à l’âge de quinze et dix-huit ans, plus une condamnation pour délit de chasse ; bons certificats par ailleurs. Il avait servi au 9e régiment d’artillerie montée jusqu’en 1865. Il travailla à Nantes (Loire-Inférieure), s’y maria et vint à Paris en 1869.

Pendant le Siège, il coopéra à la formation de l’artillerie de la Garde nationale, puis devint capitaine en second à la 6e batterie, le 2 novembre 1870. Après le 18 mars 1871, il fut nommé capitaine, chargé de réorganiser l’artillerie du VIIe arr. Le 2 avril, il se trouvait au fort de Vanves et y resta jusqu’au 10. Il donna sa démission, mais elle fut refusée ; il rentra à Paris et s’y cacha. Découvert, il reprit son service. Le 8 mai, il alla à Neuilly pour quinze jours ; le 22, il rentra à Paris de lui-même après avoir fait enclouer les pièces. Il se cacha, et, le 10 juin, se rendit à Clermont-en-Argonne (Meuse) où il fut arrêté.

Condamné, le 22 septembre 1872, par le 3e conseil de guerre, à la déportation simple, sa peine fut commuée, le 24 avril 1872, en cinq ans de détention : mal noté à Thouars (Deux-Sèvres), il était dit haineux et vindicatif. Le 9 décembre 1874, Leloup vit sa peine réduite à quatre ans ; il obtint la remise de la surveillance le 7 mai 1877.