MARTIN Bernard

Par Claude Pennetier, Bernard Rablade

Né le 18 décembre 1880 à Sore (Landes), mort le 29 février 1952 à Sore (Landes) ; commis aux chemins de fer, puis agent technique principal des Ponts et Chaussées ; maire adjoint socialiste de Bois-Colombes (Seine, Hauts-de-Seine), puis maire de Sore.

Fils de Jean Jacques Martin charpentier et de Marie Lalanne,Bernard Martin fut élève de l’école communale de Sore puis boursier au lycée de Mont-de-Marsan. Il entra dans diverses administrations comme les Ponts-et-Chaussée et les chemins de fer de l’État, pour finir sa carrière au Ministère des travaux publics à Paris. Il épousa une institutrice, militante féministe, pacifiste et libre-penseuse, Jeanne Brunet qui devint une active franc-maçonne. Il était également franc-maçon. Le couple eut une fille, Claude, connue sous son nom de scène Paquita Claude.

Militant socialiste de Bois-Colombes, Bernard Martin dirigea la liste socialiste aux élections municipales des 30 novembre et 7 décembre 1919. Ses candidats recueillirent 810 voix de moyenne sur 2 896 suffrages exprimés. Pour le second tour, les socialistes firent liste commune avec l’Union républicaine et socialiste du radical Félix Braquet. L’Union républicaine eut dix-neuf élus et les socialistes huit (Paul Barras, Marcel Clavier*, Georges Fauconnet, Eugène Guérin*, Jean Jarry*, Louis Lambert*, Bernard Martin ; l’ancien anarchiste Louis Bourguet semble également être socialiste). Le conseil désigna Martin comme deuxième adjoint.

Les conseillers socialistes se divisèrent au lendemain du congrès de Tours (décembre 1920). Trois d’entre eux rejoignirent le Parti communiste (Paul Barras, Georges Fauconnet et Bernard Martin), les autres restèrent au Parti SFIO (Louis Lambert, Jean Jarry et Marcel Clavier). Il quitta sans doute le Parti communiste vers janvier 1923 lorsque fut interdite appartenance à la franc-maçonnerie. Il avait été le créateur de l’OPHBM de Bois-Colombes en 1921.

La préfecture qualifiait Martin de « communiste » en mars 1925 mais il s’agit sans doute d’une erreur. Comment aurait-il conservé sa délégation d’adjoint ? De plus, c’est comme « socialiste SFIO » qu’il fut réélu conseiller et désigné comme premier adjoint en mai 1925.
Il ne se représenta pas sur la liste républicaine d’action municipale du maire Braquet au scrutin de 1929.
Candidat socialiste SFIO au conseil général dans la deuxième circonscription de Colombes le 18 février 1934, Martin recueillit 939 voix sur 12 082 inscrits.
A la retraite, il se retira dans sa vielle natale, Sore, dans les Landes. Élu conseiller municipal le 19 mai 1935, il siégea au conseil jusqu’en décembre 1941, le préfet vichyste congédia alors les conseillers élus.
À la Libération, il fut nommé Président de la délégation spéciale sur proposition du Comité local de Libération et resta à la tête de la municipalité jusqu’en mai 1945. Aux élections municipales d’avril-mai 1945, il fut réélu et accéda à la fonction de maire le 25 octobre 1945 par 11 voix sur 13 suffrages exprimés. Il fut également conseiller général de 1945 à 1952.
Bernard Martin mourut en février 1952 à Sore. L’acte de décès indique qu’il était maire de cette commune.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article6414, notice MARTIN Bernard par Claude Pennetier, Bernard Rablade, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 27 octobre 2022.

Par Claude Pennetier, Bernard Rablade

SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3, versement 10451/76/1. — Le Républicain de Levallois-Neuilly, 18 mai 1929. — Parti communiste, Fédération de la Seine, congrès fédéral trimestriel, 23 avril 1922.

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