Par Claude Pennetier
Né le 7 avril 1901 à Montataire (Oise) ; cheminot ; communiste de Savoie ; déporté.
Fils d’un manouvrier, Georges Martin obtint son certificat d’études primaires puis suivit les cours de l’école pratique de commerce et industrie de Creil pendant un an, scolarité interrompue par la guerre. Il continua ses études techniques par mes propres moyens : livres, cours du soir conservatoire des arts et métiers à Paris, cours par correspondance école génie civil,école des travaux publics à Paris. Il fut titulaire du CEP, du Brevet de contremaitre électricien et du brevet d’aptitude à l’emploi de sous chef de dépôt PLM.
Il travailla à Montataire et à Villers-Saint-Paul (Oise) puis fit deux ans dans la marine de guerre à Cherbourg, dans l’escadrille des sous-marins. Il se fit ensuite embaucher à la STCRP à Paris, au ciment français à Couvrot (Marne), à la Société nîmoise d’électricité à Nîmes et enfin au PLM à Chambéry (Savoie).
Georges Martin adhéra au Parti communiste le 1er juin 1934. Secrétaire régional du Parti communiste pour les deux Savoies dès octobre 1934, il prit part aux actions engagées sous les auspices du Front populaire, notamment aux rassemblements des 30 juin 1935 près de Chambéry et 14 juillet suivant, puis du 25 octobre 1936 à Aix-les-Bains. Au VIIIe congrès du Parti communiste tenu à Lyon-Villeurbanne les 22-25 janvier 1936, il intervint sur les difficultés rencontrées par les communistes dans les deux Savoies pour réaliser le Front populaire. Cette même année, il fut candidat aux élections législatives dans la deuxième circonscription de Chambéry où il obtint 1 011 voix sur 18 105 inscrits et 15 323 votants. Les grèves de juin 1936 le virent jouer un rôle très actif dans les usines électro-métallurgistes d’Ugine.
En 1939, Martin était toujours secrétaire de la région communiste qui regroupait 2 000 adhérents environ répartis approximativement en 80 cellules locales et 10 cellules d’entreprises.
Il fut déporté le 30 juillet 1944 dans le convoi parti de Toulouse vers Buchenwald. Il revint des camps.
Il s’était marié en février 1925 à Collias (Gard) avec Jeanne Carisse.
Par Claude Pennetier
SOURCES : RGASPI, 495 270 4119, autobiographie, 1er juin 1937, classé A. — Arch. Nat. F7/13015. — Arch. PPo. 88. — Compte rendu du congrès de Lyon-Villeurbanne du PCF, p. 178.— La Fondation pour la mémoire de la déportation, Le livre mémorial...op.cit.— Etat civil.