LENFANT Joseph

Il était célibataire. Il arriva en France en 1860 et habita Paris à différentes reprises. Il avait été condamné, le 25 octobre 1866, à huit jours de prison pour outrage à un agent ; le 28 janvier 1870, à quinze jours de prison pour vagabondage, et, le 15 février 1870, à six mois de prison pour vol.
Pendant la guerre, il était emprisonné à Melun comme espion prussien ; libéré le 8 mars 1871, il arriva à Paris au début de mai, dit-il. Incorporé dans un bataillon fédéré (il n’en put donner le numéro), il ne fit pas de service, disait-il, et sortit de Paris le 22 mai grâce à un passeport délivré par la légation de Belgique, et qu’il prétendit avoir perdu.
Arrêté le 30 mai à Pontoise (Seine-et-Oise) en état de vagabondage, il fut condamné, le 26 mars 1872, par le 14e conseil de guerre, à dix ans de détention et à la privation des droits civiques, peine réduite à huit ans le 7 juillet 1876 ; d’après un rapport du directeur de Belle-Île en date du 24 avril 1877, Lenfant avait une bonne conduite et manifestait du repentir. Il obtint une remise d’un an le 21 juin 1878, puis du reste le 12 décembre 1878, mais on le disait « à expulser ».
Voir N. Weber.