LERAILLÉ Léon, Jean-Baptiste

Né le 7 juin 1839 à Argœuves, arr. d’Amiens (Somme) ; tailleur ; communard.

Il était célibataire. Engagé volontaire pour la durée de la guerre contre la Prusse, il fut licencié le 14 mars 1871 et se rendit chez ses parents à Amiens. Le 19, il aurait été envoyé par son père à Paris pour en ramener son frère aîné. Il arriva à Paris le 21 mars ; le 9 avril, son frère quitta Paris ; lui ne put y réussir, dit-il. À la mi-avril il fut incorporé au 93e bataillon fédéré ; élu caporal à la fin du mois, il alla le 27 avril à Issy ; le 5 mai, il entra à l’hôpital Saint-Louis pour un eczéma et en sortit le 12. Le 25, il fut blessé place de la Bastille et soigné à l’ambulance de la rue de la Roquette ; il fut fait prisonnier le 28.
Les renseignements sur lui n’étaient pas mauvais ; « opinions très avancées », toutefois, d’après le concierge de la maison où il était resté quelques jours. Il fut condamné, le 9 avril 1872, par le 15e conseil de guerre, à la déportation simple, peine commuée, le 6 juillet 1872, en cinq ans de détention. D’après le directeur de Belle-Ile — 25 juin 1876 — il avait un caractère « difficile, porté à la résistance », et était sujet « à des symptômes d’hallucinations » ; il y avait plusieurs cas de folie dans sa famille. Après avoir purgé sa peine Leraillé s’exila en Belgique et s’installa en janvier 1878 à Bruxelles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article64307, notice LERAILLÉ Léon, Jean-Baptiste, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 16 décembre 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/745. — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Les Communards en exil. État de la proscription communaliste à Bruxelles et dans les faubourgs, Bruxelles, 1971. — Notes de M. Cordillot.

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