Né le 26 mai 1831 à Colombiers-sur-Seulles (Calvados) ; tailleur de pierre ; adhérent de l’AIT ; communard.
Il était marié, sans enfant ; soupçonné par le commissaire de police du quartier Saint-Lambert « d’avoir fait partie de l’Internationale ». Soupçon fondé puisque Le Rouget fut signataire d’une affiche de la Chambre syndicale des ouvriers tailleurs et scieurs de pierre adhérente de l’Internationale, affiche reproduite dans le J.O. Commune, 23 mars 1871. Voir Allain.
Le Rouget, qui habitait Paris, appartint pendant le Siège au 127e bataillon de la Garde nationale. Il continua à servir sous la Commune de Paris comme simple garde et, le 3 avril 1871, rejoignit sur le plateau de Châtillon son bataillon envoyé la veille à son insu. Le 4 au matin, Le Rouget fut fait prisonnier.
Le 8e conseil de guerre le condamna, le 7 décembre 1871, à la déportation simple. Sa conduite antérieure n’avait donné lieu « à aucune remarque défavorable ».
Sa peine fut commuée, le 28 mars 1872, en huit ans de détention, et il bénéficia de la remise du reste le 22 novembre 1875. On ne comprend pas pourquoi figure sur son dossier la note suivante écrite au crayon bleu, en gros caractères : « libéré 1872 ».
SOURCE : Arch. Nat., BB 24/734, n° 540.