LEROY François, Joseph

Né le 5 avril 1830 à Saint-Mard (Belgique) ; terrassier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était célibataire. Leroy habitait en France depuis 1866, et l’on suppose qu’il vint s’installer à Paris peu après son entrée sur le territoire français.
Leroy s’enrôla en septembre 1870 au 103e bataillon de la Garde nationale. Lorsque la Commune de Paris fut proclamée, il se rallia avec enthousiasme au nouveau régime. Il fréquenta les clubs et se fit remarquer en plantant sur la place de la Mairie de Montrouge un arbre de la Liberté auquel il attacha le drapeau rouge. Dès le 12 avril 1871, il fut dispensé de service dans son bataillon pour être appelé à une mission de confiance. Il s’agissait d’effectuer un recensement du XIVe arrondissement afin de débusquer les réfractaires. Leroy continua ce travail jusqu’au 20 mai, date à laquelle il se serait réfugié chez un ami employé à la gare de Sceaux ; de ce fait il n’aurait pas pris part aux derniers combats. Il fut pourtant arrêté le 28 mai et incarcéré à Rochefort.
Jugé « intelligent et entreprenant », et donc dangereux, par ses juges, il fut condamné le 4 mai 1872 par le 6e conseil de guerre à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il fut transporté en Nouvelle-Calédonie par le 3e transport (La Garonne), arrivé à Nouméa le 5 novembre 1872, sous le n° matricule 362. Amnistié en 1879, son sort ultérieur est demeuré inconnu.
Voir F. Zingé.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article64358, notice LEROY François, Joseph, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 18 décembre 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/848. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Arch. Min. Aff. étrangères Belgique, 119 II. — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Belges ralliés à la Commune de Paris, Bruxelles, Ferraton, 1985. — Roger Pérennès, Déportés et forçats de la Commune, Nantes, Ouest éditions, 1991. — Notes de M. Cordillot.

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