Né le 2 avril 1851 à Paris ; y demeurant, 14, rue Boutebrie (Ve arr.) ; imprimeur-lithographe ; communard.
Il était célibataire. Il avait été condamné avant 1870 à 24 heures de prison pour rébellion contre les agents de la force publique. Engagé volontaire, en août 1870, au 29e régiment de ligne, pour la durée de la guerre, il fut versé plus tard au 78e régiment de marche ; licencié le 5 mars 1871 à Tarbes (Hautes-Pyrénées), il rentra à Paris. Le 25, il s’enrôla dans une compagnie sédentaire du 151e bataillon où son père était capitaine. Élu sous-lieutenant, il passa le 10 avril, comme simple garde, dans une compagnie de marche du même bataillon. Il fut blessé grièvement dans la nuit du 1er mai, porte Bineau, puis fait prisonnier et transporté le 3 mai à l’hôpital militaire de Versailles.
Son père, veuf, mourut de phtisie à la fin de l’insurrection ; il avait un autre fils âgé de quatorze ans. Émile fut condamné, le 15 juin 1872, par le 16e conseil de guerre, à deux ans de prison et à dix ans de privation des droits civiques.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/779. — J.O. Commune, op. cit., 8 mai 1871.