LESAUNIER Jean-Baptiste

Il était marié, père de deux enfants. Ancien militaire, il avait quitté l’armée en 1852 avec le grade de sergent et était venu habiter Paris.
Pendant le 1er Siège, il était porte-drapeau au 71e bataillon de la Garde nationale ; après l’armistice, il se rendit à Carentan et ne rentra à Paris que vers le 1er avril 1871. Le 18, sans ressources, il reprit son grade de porte-drapeau. À partir du 18 mai, il ne reparut plus à son bataillon : il prétendit être resté chez lui, mais cela fut contredit par un rapport de police.
Après son arrestation, sa femme fut internée pour aliénation mentale ; il avait aussi perdu un enfant. Il fut condamné, le 23 novembre 1871, par le 15e conseil de guerre, à cinq ans de détention et à la surveillance à vie.
Détenu à Clairvaux (Aube), il refusa le travail et, en même temps que lui, environ 70 de ses camarades ; il maintenait son refus en septembre 1872 (cf. BB 24/770). Le 29 janvier 1874, sa peine fut réduite à quatre ans, puis, le 12 avril 1878, la surveillance de la police fut levée.