Né le 19 septembre 1830 à Herquéville (Manche) ; garçon marchand de vins ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il se disait marié, père de deux enfants ; il vivait en concubinage, et en réalité se serait marié après sa condamnation au titre de la Commune. Il avait été condamné avant 1870 à deux jours de prison pour destruction de clôtures. Ancien soldat au 18e régiment de ligne, il avait été libéré en 1857 comme caporal avec un certificat de bonne conduite.
À la fin du 1er Siège, il était sous-lieutenant à la 3e compagnie sédentaire du 132e bataillon de la Garde nationale et continua son service sous la Commune de Paris. Il fut élu capitaine, dit-il, le 10 ou le 12 mai 1871. Les compagnies sédentaires du 132e bataillon avaient fait le même service que les compagnies de marche.
Arrêté le 22 mai, il fut incarcéré à Rochefort et fut condamné, le 22 décembre 1871, par le 7e conseil de guerre, à la déportation simple. Il arriva à Nouméa le 9 août 1874. Sa peine fut commuée le 11 août 1876 en huit ans de détention ; il rentra par le Navarin en 1877 et obtint une remise de vingt mois le 12 mars 1878.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/783 et H colonies 89. — Louis Bretonnière, Roger Pérrenès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, Université Inter-Ages, 1995. — Notes de M. Cordillot et de L. Bretonnière.